La consultation pré-opératoire doit remplir plusieurs buts :
- Détermination du trouble visuel motivant la consultation de chirurgie.
- Recherche d’éventuelles contre-indications à la chirurgie.
- Choix de la technique la plus adaptée au cas.
- Délivrance de l’information nécessaire à la prise de décision (notamment sur les risques).
Au cours de cette consultation pré-opératoire, dite de diagnostic, seront examinés les différents éléments anatomiques de l’œil (cornée, chambre antérieure, cristallin, rétine) qui permettent de choisir telle intervention plutôt que telle autre.
A cet effet, les examens topographiques et pachymétriques de la cornée sont essentiels et doivent être pratiqués après l’ablation des lentilles depuis au moins deux jours pour les lentilles souples et 10 jours pour les rigides.
Cette consultation aura aussi pour but essentiel d’indiquer au patient les modalités de son traitement, ses possibilités de récupération, mais aussi lui donner l’information nécessaire quant aux complications potentielles de la technique proposée.
Les interventions de chirurgie réfractive, quelles qu’en soient les modalités (laser ou implant), se font toutes en ambulatoire, puisqu’elles sont très rapides (moins de 15 min) et qu’elles n’interfèrent pas sur l’état général. Aucune précaution ni traitement ne sont indiqués en pré-opératoire.
1. La chirurgie Laser
Que ce soit le Lasik ou la PKR, l’anesthésie est topique, c’est à dire que le seul principe actif administré au patient se fait sous forme de gouttes d’anesthésique dans l’œil opéré. En cas d’anxiété majeure, un léger anxiolytique peut être proposé une demi-heure avant.
Les interventions sont rapides (moins de quinze minutes) et absolument indolores ; le temps de traitement par le Laser Excimer (le laser corrigeant le trouble visuel) est lui même très bref, inférieur à 30 secondes.
Dans la majorité des cas, les deux yeux sont traités dans la même séance.
2. La Chirurgie par Implants
Une légère sédation est systématiquement associée à l’anesthésie topique pour détendre le patient. L’intervention est elle aussi rapide et indolore.
Le risque infectieux étant potentiellement plus grave, les deux yeux seront traités au cours de deux séances distinctes (le plus souvent, une semaine entre les deux).
Dans le cas du Lasik, les suites immédiates sont très simples avec quelques irritations et larmoiements pendant 4 à 5 heures maximum. La récupération est quasi-totale dès le lendemain de la chirurgie.
Dans le Traitement de surface (PKR), la gène peut durer 48H et la récupération visuelle n’intervenir qu’en 3 à 4 jours (délai de cicatrisation épithéliale)
Pour les implants, il n’existe aucune gène immédiate et la récupération est quasiment totale le lendemain.
Pour s’assurer du déroulement satisfaisant de la cicatrisation et de la récupération, les contrôles ont lieu le lendemain de l’intervention (troisième ou quatrième jour pour les traitements de surface). La stabilité complète n’intervenant qu’à partir du premier mois, un dernier rendez-vous de contrôle est prévu entre le premier et le troisième mois selon le traitement choisi.
Les traitements post-opératoires sont le plus souvent très simples à base de collyres antibiotiques, anti-inflammatoires pendant une quinzaine de jours et de lubrifiants luttant contre la sécheresse oculaire pendant un mois en moyenne.
La reprise des activités classiques peut se faire, quelque soit la technique dès le lendemain sauf pour les lasers de surface où il faut attendre 3-4 jours. Quelques précautions seront cependant à respecter pour éviter tout risque infectieux pendant 10 à 15 jours.